Commission européenne : question orale maladie de Lyme – 15/11/2018

Mme Merja KYLLÖNEN (Finlande – Groupe confédéral de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique) a posé une question parlementaire en août dernier avec demande de réponse orale ayant pour objet la maladie de Lyme.

Voici la proposition de résolution qui a été déposée suite à cette question.

Le débat sur la question orale sur la maladie de Lyme au parlement Européen (séance plénière du 15/11/18) est accessible intégralement ici.

Les députés considèrent la maladie de Lyme comme un problème de santé public, avec chaque année, 1 million de cas en Europe.

L’accent a été mis sur le déni et certains points ont de nombreuses fois été soulignés :

  • la maladie de Lyme est sous diagnostiquée et il y a un manque évident de statistiques
  • la souffrance des malades
  • la lenteur des diagnostics qui peut entrainer des états irréversibles
  • la difficulté de prise en charge thérapeutique dû à l’absence de consensus autour des traitements
  • la défaillance des tests sérologiques
  • certains ont évoqués la forme chronique
  • les vaccins

Il y a une réelle volonté d’harmonie entre les états membres de l’union européenne autour de la maladie de Lyme.

La commission européenne ne sera pas en mesure d’harmoniser le traitement sur la maladie de Lyme puisque cela relève de la compétence des états membres. Mais la commission sera prête à aider à un meilleur diagnostique en mettant en place des actions européennes coordonnées. Une collaboration transfrontalière sera de mise.

Une définition commune et des critères de diagnostic commun devraient donc être définis. 

Sur la base d’une évaluation scientifique, il a été décidé d’inclure la neuroborréliose de Lyme dans la liste des maladies notifiables de l’union européenne, comme étant une menace transfrontalière 

Le centre européen de prévention et de contrôle des maladies (CEPCM) a revu toute la littérature scientifique et commencera à collecter des données sur des méthodes de laboratoire permettant d’évaluer le diagnostic de la neuroborréliose  à partir de 2019. 

L’urgence de mener à bien des recherches a également été pointée du doigt. Et, il a été fait référence au programme de recherche et d’innovation de « l’horizon 2020 » (description du programme)

Vous pouvez consulter ici édition provisoire de la résolution sur la maladie de Lyme (Borréliose).

Voici le détail des interventions de chacun des députés 

Auteur de cette question : Mme Merja KYLLÖNEN (Finlande – Groupe confédéral de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique)

« Les faits sont variés en fonction des sources, dans beaucoup de pays, la borréliose de Lyme ne fait pas l’objet de statistiques spécifiques » Cela a un retentissement sur :

– l’affectation des crédits de la recherche.

– la prise en charge : les points de vus sont divergents : la borréliose est soignée par des antibiotiques essentiellement. Mais les meilleurs résultats sont obtenus lorsque les soins commencent très tôt. Pour ce qui est du dosage et de la durée des soins, il y a de fortes divergences.

« Pour les malades, l’image symptomatique est très individuelle et il est extrêmement difficile d’évaluer les infections secondaires ».

« La borréliose et les infections secondaires ne font pas l’objet de l’attention nécessaire, il faudrait véritablement commencer à faire des recherches globales ».

 « La borréliose chronique : les malades pour qui les traitements n’améliorent pas et dont les symptômes se poursuivent, ils n’ont pas le droit à la rééducation, à des soins, leur capacité à travailler est perdue sur le long terme et parfois de manière permanente. Il y a parfois quelques progrès. »

« La neuroboréliose fait l’objet d’un ajout à une liste de maladie contagieuse. »

« Il faudrait véritablement améliorer la prise de conscience des publics et des professionnels »

« il faudrait des pratiques uniformes, améliorées, et aussi améliorer l’accès des patients aux soins, le diagnostique doit être précisé et nous espérons un vaccin, un jour à l’encontre de la borréliose »

 « Les tiques sont de plus en plus nombreuses en Europe, leur diffusion géographique augmente de jour en jour, le réchauffement climatique, les hivers de plus en plus chauds (et rares) favorisent les tiques et leurs hôtes. »

« La situation ne va pas s’améliorer au contraire, le nombre de malade de la borréliose va augmenter, ainsi nous avons véritablement besoin d’agir vite pour corriger le tir »

Věra Jourová (République Tchèque) (Mme la commissaire)

« La maladie de Lyme ou borréliose est une véritable préoccupation de santé pour les citoyens européen qui sont de plus en plus exposés à la morsure de tique et aux risque associés de contracter cette maladie »

«  Les études qui ont été faites, estiment qu’il y a 22 cas sur 100 000 personnes par an, avec une forte croissance dans certains états membres ».

« En l’absence d’un système de surveillance, il est difficile d’évaluer de façon précise la tendance de cette maladie ».

« Cette maladie est liée au changement de traitement des sols et au changement climatique »

« Dans les différents pays, les critères de diagnostiques sont différents, ce qui ne rend pas la tâche facile. La maladie n’est bien souvent pas détectée à temps avec des risques graves pour la suite. Les troubles du système nerveux, la neuroborréliose entre autre. »

« Sur la base d’une évaluation scientifique, il a été décidé d’inclure la neuroborréliose de Lyme dans la liste des maladies notifiables de l’union, comme étant aussi une menace transfrontalière »

« Nous sommes décidés à lutter contre cette maladie et à travailler avec les états membres pour forcer la prévention et le contrôle de la maladie de Lyme »

« Le fait de l’avoir inclus dans la liste des maladies notifiables, les états membres doivent utiliser la définition standard de l’union pour faire rapport »

« Le centre européen de prévention et de contrôle des maladies (CEPCM) commencera en 2019 pour les cas notifiés en 2018. Cela permettra une meilleure évaluation de la prévalence de la maladie en Europe»

« La coopération dans la surveillance et la prévention dans les états membres est en cours et est coordonnées par le centre »

« A partir de 2018, le diagnostique se fera conformément à une définition commune et à des critères de diagnostique qui permettront d’avoir une image plus précise de la prévalence de la maladie de Lyme dans l’union»

« Le centre européen de prévention et de contrôle des maladies (CEPCM) a revu toute la littérature sur le diagnostique, les tests sérologiques et commencera a collecter des données sur des méthodes de laboratoire permettant d’évaluer le diagnostic de la neuroborréliose  à partir de 2019. »

« La commission n’est pas en mesure d’harmoniser le traitement sur la maladie de Lyme puisque cela relève de la compétence des états membres. Mais la commission est prête à aider au meilleur diagnostique et de détection de cette maladie »

« La commission a soutenu la recherche en faveur d’une amélioration du diagnostic  pour permettre qu’il soit plus précoce grâce à 7.8 million d’euros »

« Il faut noter qu’en 2016, la banque européenne d’investissement a octroyé 25 millions d’euro au développement d’un vaccin contre la maladie de Lyme et la commission a attribué 3 million d’euros pour financer un vaccin anti-tique visant à protéger contre toutes les maladies dues aux tiques en Europe »

Projet de proposition de recherche et d’innovation à l’horizon 2020, fourniront des occasions supplémentaires de faire des recherches sur la maladie de Lyme.

Alojz PETERLE (Groupe du Parti populaire européen (Démocrates-Chrétiens) – Slovénie)

« Je viens de Slovénie et nous sommes l’un des pays dans lesquels la prévalence de la maladie de Lyme est la plus importante. Cette maladie est difficile à traiter et à diagnostiquer et de nombreux patients ne bénéficient pas d’un bon traitement et le changement climatique contribue à ce que la maladie se propage davantage encore. Cela implique des couts importants notamment pour les patients. Nous avons besoin d’agir au niveau européen, nous avons besoin d’une base de données commune, une recherche commune et de méthode de traitement commune. Je lance donc un appel à la commission pour qu’elle nous soutienne dans ce sens »

Karin KADENBACH (Groupe de l’Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates au Parlement européen – Autriche)

« Nous avons un responsable politique qui a été mordu par une tique et le diagnostique n’a pas pu être fait à temps, la maladie a évolué et il a du subir une greffe du cœur. Pour éviter ce genre de problème, il faut qu’au niveau européen, nous sachions quel est le traitement à appliquer et que nous travaillons à un vaccin »

Jadwiga WIŚNIEWSKA (Groupe des Conservateurs et Réformistes européens – Pologne)

 

« La maladie de Lyme est extrêmement commune en Europe, une morsure de tique peut amener des complications si elle n’est pas diagnostiquée avant longtemps »

« Nous avons besoin d’agir intensément, nous devons former les praticiens [..], mener des campagnes d’information notamment dans les régions ou cette maladie est la plus prévalent »

« J’invite la commission européenne à définir un plan européen à l’encontre de cette maladie »

Frédérique RIES (Groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe BelgiqueMouvement Réformateur)

« Le courage des personnes dites Lymées force l’admiration tant c’est un véritable mur qu’ils affrontent souvent dans leur parcours de souffrance. L’incompréhension d’abord, de très nombreux médecins non spécialistes qui n’ont pas les outils pour détecter à temps cette maladie qui touche pourtant déjà 1 million d’européen. Ce chiffre est en train d’augmenter sans cesse et notamment à cause du changement climatique. Personnes qui sont confrontées aussi à un autre obstacle, je veux parler du conservatisme des académies de médecine dans bien des cas, elles continuent de prétendre encore aujourd’hui que le test Elisa serait fiable à 100%. Alors que toutes les publications scientifiques montrent l’inverse. Nous dénonçons dans ce texte, cette prise en otage des patients qui ont le droit de bénéficier de tests totalement fiables. Se saisir donc des meilleurs pratiques existantes avec une bonne prise en charge des patients lyme chronique comme en Allemagne, comme au Grand Duché de Luxembourg. C’est essentiel et c’est clairement ce que nous demandent toutes les associations européennes, elles sont des centaines sur le terrain. Chez moi en Wallonie, je pense à Sonia Boulanger qui coordonne l’ASBL time for Lyme »

« Des portes s’ouvrent et l’espoir est la. L’union européenne vient d’ajouter la borréliose à la liste des maladies transmissibles. C’est essentiel pour mettre les chercheurs en réseau. L’OMS a récemment changé les codes de Lyme dans la classification internationale des maladies avec la reconnaissance de la démence qui est liée et aussi de la transmission de la mère à l’enfant qu’elle porte. »

« Il est essentiel de financer la recherche de Lyme car son diagnostic est complexe et ses formes cliniques variées »

Michèle RIVASI (Groupe des Verts/Alliance libre européenne – France)

 

 «  Je me réjouis de cette résolution qui prend enfin en compte la souffrance de ces malades »

« Il y a souvent une très mauvaise compréhension de cette maladie car elle a une forme chronique qui n’est pas du tout dans l’agenda et la formation des médecins. Il y a une espèce de déni de cette maladie car elle ne rentre pas dans les codes »

«  Il faut absolument qu’il y est des moyens de diagnostique efficace. Ce n’est pas parce que l’on a des tests négatifs que l’on n’a pas cette maladie »

«  Il faut faire des groupes de travail pour qu’il y ait un échange de bonnes pratiques, à la fois sur le diagnostique, sur le dépistage et aussi sur le traitement »

«  Dans toutes les problématiques de santé environnement, souvent les médecins sont mals formés »

« Augmenter le financement, la recherche et la reconnaissance de cette maladie en tant que maladie professionnelle »

« Il y a un enjeu fort et c’est là où l’Europe apporte un plus, une valeur ajoutée, pour à la fois mieux comprendre l’état des lieux, mieux comprendre cette maladie et bien sur mieux la soigner »

Mireille D’ORNANO (Groupe Europe de la liberté et de la démocratie directe – France)

« Le degré de fiabilité des tests sérologique et des traitements non conventionnels de la maladie de Lyme est préoccupant et aurais dû, à mon sens être abordé dans cette question orale.

Pas de référence à l’errance médicale, pas de référence au mouvement transfrontière des patients cherchant à se faire soigner de cette maladie. On aurait également pu demander si la commission comptait encourager les campagnes de sensibilisation des citoyens, au risque afférents à la maladie de Lyme à la suite de morsure de tique et notamment au fait que l’infection se manifeste avec un décalage dans le temps et des symptômes très variés. Pourquoi enfin ne pas demander à la commission de rendre des comptes sur les conclusions scientifiques faisant suite à l’investissement de plusieurs millions dans la recherche sur la maladie de Lyme et dans l’administration d’un vaccin.

C’est le rôle des élus de savoir où va l’argent public. »

Dominique BILDE (Groupe Europe des Nations et des Libertés – France)

« L’explosion des cas de maladie de Lyme témoigne d’une double fracture :

– fracture territoriale et sociale puisque la zoonose la plus répandue d’Europe touche avant tous les habitants des zones rurales expliquant sans doute le désintérêt des pouvoirs publics et la difficile reconnaissance de cette affection comme maladie professionnelle.

Dans ma région en France, beaucoup de très jeunes hommes qui travaillent sur des pommiers par exemple, connaissent cette dramatique maladie. Les cas sont vraiment très difficiles jusqu’à la démence.

– fracture ensuite entre l’homme et la nature puisque la traque des prédateurs pourtant essentiels à l’écosystème. Une recherche récente démontré ainsi le rôle du renard qui est parfois considéré comme nuisibles, dans l’éradication des tiques. Entre 650 000 et 850 000 européens sont affectées chaque année par cette pathologie.

On ne saurait tolérer le véritable parcours du combattant affligé à autant de patients confrontés aux insuffisances de la médecine moderne. Au-delà d’un vaste effort commun à l’échelle européenne, ces malades méritent avant tout notre écoute et surtout notre respect. »

Françoise GROSSETÊTE (Groupe du Parti populaire européen (Démocrates-Chrétiens) – France)

« Elles sont plus petites qu’une tête d’épingle mais elles font de gros ravages. Les tiques, sont le premier vecteur de maladies animales dans le monde. Le 2ème pour les maladies humaines, après le moustique. C’est un vrai sujet de santé publique. »

« Malheureusement elle est largement sous diagnostic et parfois asymptomatique. Elle ne fait l’objet d’aucun consensus quant à son diagnostic ou à son traitement. Et ce manque de reconnaissance affecte durablement les patients atteints de cette maladie qui se retrouvent  dans cette situation d’errance diagnostic et thérapeutique.

On doit penser à eux tout d’abord parce qu’au-delà des simples symptômes grippaux qui peuvent se développer dans la première phase de la maladie. Une infection par la bactérie borrelia, si elle est mal traitée peut devenir chronique et invalidante. C’est donc cette pathologie qu’il faut prendre au sérieux. Un effort sur la recherche, la nécessité de trouver un vaccin le plus rapidement possible : c’est l’urgence. Mais auparavant, la prévention est essentielle et il nous faut mieux informer les citoyens sur la façon de se prémunir contre les piqûres de tiques et sur la nécessité de se faire dépister suite à une morsure.

La borréliose de Lyme est présente partout en Europe nous sommes face à un véritable défi trans-frontière qui requiert une action européenne coordonnée»

Tilly METZ – Groupe des Verts/Alliance libre européenne – Luxembourg

« Chacun et chacune d’entre nous peut attraper la maladie de Lyme, si ce n’est qu’en se promenant une seule fois dans la forêt.

La maladie de Lyme peut avoir des conséquences graves sur la santé : des paralysies, des affections articulaires, des problèmes cardiaques.

Tout le monde sait que la maladie de Lyme est transmise par les tiques à l’être humain mais les tiques, comment attrapent-elle la maladie de Lyme ?

C’est à travers des petits rongeurs comme la souris que les tiques attrapent la maladie de Lyme. On a constaté que plus le renard était présent, moins les souris et les petits rongeurs circulent et moins la maladie se propage. Donc maintenant je fais appel à vous et laissons faire notre écosystème naturel laissons vivre le renard et surtout laissons le faire son travail parce qu’il contribue de façon importante à la prévention de la maladie de Lyme. »

Sylvie GODDYN – Groupe Europe de la liberté et de la démocratie directe – France

 

« Chaque année ce serait plus d’un million d’européen qui seraient touchés par cette maladie dont le diagnostic demeure pour beaucoup incertain et la prise en compte au niveau médical peu satisfaisante.

Nous savons que la prolifération des tiques et l’augmentation des morsures est directement responsable de l’ampleur de cette maladie. Les tiques jusqu’alors cantonnés aux forêts et montagnes prolifèrent maintenant jusqu’aux zones périurbaines et menacent des foyers de population bien plus importants.

C’est la raison pour laquelle il est urgent d’agir à un autre niveau car cette maladie rurale a longtemps souffert de l’inaction, du manque de moyens et du désintérêt des pouvoirs publics. Je me réjouis donc aujourd’hui que nous réagissions collectivement à la mesure du défi que représente la lutte contre cette maladie. Bien plus encore j’entends la voix des malades et des familles qui verront ici, dans notre démarche, l’espoir d’être enfin entendus et correctement prise en charge par le monde médical. C’est pourquoi nous devons soutenir cette résolution »

Annie SCHREIJER-PIERIK (Groupe du Parti populaire européen (Démocrates-Chrétiens) – Pays-Bas)

« L’augmentation de la maladie de Lyme est préoccupante et il n’y a pas de consensus européen sur le traitement. C’est une maladie qui est difficile à détecter. Les pratiques nationales diffèrent. Beaucoup de patients n’ont pas accès à des traitements et souvent qui ont du mal à obtenir un diagnostic. Je parle d’expérience personnelle car mon neveu a été mordu par une tique et il a été voir son médecin qui lui a dit que c’était une grippe, et de rentrer chez lui. Il a failli y laisser sa vie mais heureusement, ça n’a pas été le cas. Il faut vraiment vous attaquer à ce problème car il y a beaucoup de médecins qui ne sont pas sensibilisés et qui ne connaissent pas cette maladie. Il faut que cette maladie soit inscrite sur la liste des maladies contagieuses. Il faut faire le travail de recherche nécessaire car cela ne concerne pas seulement ceux qui vivent dans les campagnes mais aussi les citoyens. »

Claudiu Ciprian TĂNĂSESCU Groupe de l’Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates au Parlement européen – Roumanie

« La maladie de Lyme touche tout l’organisme et c’est la zoonose la plus répandue en Europe. »

« L’ajout de cette maladie sur la liste des maladies transmissibles : les patients pourront ainsi bénéficier d’un système de santé solide et de soins. »

« Cette maladie à 1000 visages a besoin de financements supplémentaires par rapport aux fonds alloués par l’union européenne jusqu’à présent. »

« Nous avons besoin de campagnes de sensibilisation et également d’échange de bonnes pratiques »

John Stuart AGNEW – Groupe Europe de la liberté et de la démocratie directe – Royaume-Uni

« Il y a une augmentation de 400 % de la maladie de Lyme au Royaume-Unis au cours des dernières années. Des bonnes pratiques d’élevage pourraient faire la différence en réduisant les tiques. Mais le lobby vert, veut complètement supprimer les animaux élevés (les veaux par exemples qui peuvent réduire l’habitat des tiques)

«  Grace à la recherche, il y a des produits simples qui permettent de réduire les tiques, mais en l’absence d’animaux d’élevage, les tiques vont se développer »

«  Les bonnes pratique d’élevage permettraient de limiter les tiques »

Mairead McGUINNESS – Groupe du Parti populaire européen (Démocrates-Chrétiens) – Irlande

« J’espère que les professionnels écoutent ce débat car on nous dit que les patients ne sont pas écoutés, entendus lorsqu’ils sont concernés par ce problème. C’est très important de toucher les médecins. Je dois rendre hommage à Tik tox Irlande qui a mené une campagne pour sensibiliser au problème et qui a notre soutien. J’ai entendu des histoires horribles de gens qui souffrent de maladies chroniques, faute d’un diagnostic précoce ou faute d’un traitement. C’est de la santé des Européens dont il est question aujourd’hui »

INTERVENTIONS A LA DEMANDE

Notis MARIAS – Groupe des Conservateurs et Réformistes européens – Grèce

«  Le débat fait apparaître que la maladie de Lyme, maladies vectorielles dangereuses et qui est transmise par une tique infectée. C’est une maladie qui frappe l’homme et les animaux et le nombre de cas que nous avons chaque année montre l’ampleur du phénomène il s’agit d’une maladie qui menace particulièrement les agriculteurs et je crois qu’il faut que nous agissions. Les traitements doivent-être améliorés et il faut qu’il y ait un échange de meilleures pratiques entre États membres et que les médecins soient mieux formés pour que l’on puisse aussi faire appel à des financements supplémentaires dans ce domaine pour faire face à cette maladie qui est particulièrement dangereuse. Comme l’a dit l’OMS, cette maladie est communicable de la mère à l’enfant il faut des mesures concrètes »

Seán KELLY – Groupe du Parti populaire européen (Démocrates-Chrétiens) – Irlande

« Dans les 48 heures si la tique est décrochée, cela devrait bien se passer donc nous voudrions encourager les personnes à s’examiner et à enlever les tiques. Dans ces cas-là on est sûr que rien ne surviendra. Il est important d’agir au niveau européen. »

Linnéa ENGSTRÖM – Groupe des Verts/Alliance libre européenne – Suède

« Les tiques sont une épidémie contagieuse 800 000 européens touchés et cela fait beaucoup de souffrance. Il y a une explication qui explique pourquoi le phénomène augmente. D’abord, ce sont les températures chaudes et humides ; le changement climatique, et il y a de plus en plus de tiques dans le nord de l’Europe. Les tiques transmettent cette maladie mais le problème c’est que il y a deux problèmes sanitaires : d’autres bactérie qui se transmettent dans l’eau, dans l’alimentation. On a besoin de plus de recherche pour traiter cette épidémie c’est le plus grand défi de l’humanité : répondre aux obligations de Paris et amorcer le changement climatique »

Bogdan Andrzej ZDROJEWSKI – Groupe du Parti populaire européen (Démocrates-Chrétiens) – Pologne

« J’aimerais évoquer la question de la sécurité, de la santé, et de l’utilisation d’arme biologique qui pourrait être utilisée par les états terroristes ou totalitaire. Il n’y a aucun doute, la borréliose n’est pas intéressante et on ne l’utilisera pas au plan biologique comme arme. Mais, cette problématique nous montre bien ce qui peut se passer lorsque l’on n’agit pas de façon cohérente et que l’on examine des sujets différenciés les uns des autres. Il y a quand même un dénominateur commun. La formation ne doit pas être négligée et il y a des problèmes d’informations, de diagnostic et j’ajouterai que les citoyens de l’Union européenne ont besoin de visa. Les maladies n’en n’ont pas besoin à elles. Elles passent des frontières et il y a en ce moment un problème qui vient de l’Ukraine. Il arrive chez nous et tout cela peut créer des dangers important. »

Kateřina KONEČNÁ – Groupe confédéral de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique – République tchèque

« C’est un problème que nous rencontrons, tous pays confondus et que nous voulons combattre. On ne peut pas avancer si l’on nie l’existence du problème. Il faut que nous réalisions l’interconnexion de ce que nous savons. Il y a un problème de diagnostic, de détection et il faut que ça change. Souvent le diagnostic n’arrive pas à se faire assez tôt et les patients se voient prescrire un traitement qui n’est pas utile et ne peuvent avoir accès un traitement plus pertinent beaucoup plus tard. Mais tout cela ne sera pas possible sans financement supplémentaire. »

Marian HARKIN – Groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe

 

« Je dois dire que je ne suis pas pleinement satisfaite des réponses sur le besoin d’une harmonisation de l’approche du diagnostic. La réalité c’est que beaucoup de patients ne sont pas diagnostiqués comme il faut et c’est cela qui crée de la souffrance. En Irlande, beaucoup de patients doivent aller à l’étranger de manière à être testés correctement. C’est très cher et beaucoup souffrent depuis des années. Ils ne peuvent pas être diagnostiqués correctement en Irlande. Les docteurs disent que cliniquement les résultats sont bons, et à l’étranger ils obtiennent le diagnostic de Lyme. L’Union européenne doit être beaucoup plus forte en encourageant fortement un test et harmoniser les pratiques pour que les citoyens européens soient aidés en attendant d’avoir un bon diagnostic. »

Dubravka ŠUICA – Groupe du Parti populaire européen (Démocrates-Chrétiens) – Croatie

« Je suis très heureuse que ce sujet ait été mis à l’ordre du jour parce que la maladie de Lyme est une menace pour la santé des êtres humains. Les symptômes arrivent souvent sur le tard et il y a des problèmes de diagnostic. Nous devons faire de la recherche et travailler au développement de vaccins. Les pratiques varient beaucoup d’un pays à un autre il faudrait harmoniser les traitements. Il faudrait tenir compte de l’impact du changement climatique. Protéger les patients et permettre de disposer plus facilement d’outils de diagnostic et de développer un vaccin »

Conclusion de Madame la commissaire : Věra Jourová

 

« Il faudrait maintenant mettre l’accent sur l’application pratique de tout cela et sur le soutien qui peut être apporté aux États membres dans leurs efforts.

La neuroborréliose de Lyme a été ajouté à la liste des maladies notifiables. La surveillance sera donc renforcée dans l’Union européenne avec une définition commune et des critères de diagnostic communs ce qui permettra une meilleure évaluation de la situation en Europe.

Nous continuerons à sensibiliser au niveau de l’Union européenne : tant du côté du public que des professionnels de santé. Il faudra soutenir davantage la recherche par le biais du programme de recherche et d’innovation de « l’horizon 2020 » et par le biais des autres instruments disponibles.

Je vous remercie une fois de plus de vous être intéressés à cette question et de votre volonté d’améliorer la surveillance, d’avoir des diagnostics plus précoce et de prévenir cette maladie. »