Action sang contaminé, savoir et ne rien dire ?

Credit : Gutner Sipa press

Avant de vous expliquer le sens de cette action il est important d’en expliquer le contexte.

En 2016 j’effectue une grève de la faim pour lancer l’alerte dans notre pays, cette action médiatique marquera beaucoup de malades qui décideront de me rejoindre afin de créer l’association le droit de guérir.

En 2017, nous sommes intégrés dans le plan national de lutte contre les maladies vectorielles à tiques et contre la maladie de Lyme. Nous lançons déjà une première alerte sur le risque transfusionnel.

Vous trouverez ici les caméras cachées, le courrier que nous avons adressé et la réponse que nous avons obtenue.

Lors des rencontres au ministère je comprends assez rapidement que la priorité des autorités sanitaires n’est pas de soigner les malades chroniques ou de communiquer avec la population dans la plus grande transparence, mais d’utiliser une forme de prévention, leur permettant de jouer avec le temps et de gérer au mieux cette crise sanitaire, environnementale, sociale et économique.

En parlant uniquement de la transmission par les tiques, il est clair qu’une grande partie de la population ne se sentira pas concernée et qu’une forme de psychose s’installera, nous coupant au passage du dernier lien que nous avons avec la nature.

Aucun budget n’est accordé à la recherche en France, mais au niveau européen, des investisseurs s’intéressent au marché du vaccin contre la maladie de Lyme, maladie pourtant jugée bénigne par les autorités sanitaires.

La bactérie responsable de la maladie de Lyme créant un Syndrome d’Immunodéficience Acquise (SIDA) et étant considérée par certains professionnels de santé comme un générateur de pathologies chroniques, l’arrivée d’un vaccin ne peut que me laisser perplexe. Cette forme de désinformation autour d’une maladie complexe et environnementale doit à mon sens amener chacun d’entre nous à se poser enfin les bonnes questions.

Depuis 2016, Nous avons lancé plusieurs actions de plus en plus dérangeantes poussant ainsi la Direction Générale de la Santé à nous exclure de « la table des négociations ». Négociations unilatérales puisqu’aucun dialogue n’est réellement possible avec ces gens là. D’ailleurs je n’ai jamais pris la parole lors des rencontres au ministère, préférant garder mon énergie dans des actions utiles.

A ce moment-là, je comprends que les principales associations ont été fédérées afin d’être mieux contrôlé par les autorités, qu’elles ont accepté une forme de nonchalance en espérant ainsi obtenir une meilleure évolution de la situation.

Je ne peux que regretter la multiplication des attaques contre notre association depuis 2016 alors que nous menons le même combat, et que nos modes d’actions sont des accélérateurs pour l’ensemble des acteurs associatifs.

Dernièrement nous avons découvert de nouvelles publications scientifiques, nous avons discuté avec de nouveaux professionnels de santé (professeurs et médecins) qui nous ont confirmé que la transmission par transfusion sanguine ne faisait aucun doute, nous avons donc adressé un nouveau courrier à l’Établissement Français du Sang afin de leur demander un plan ambitieux de prévention et la mise en application du principe de précaution.

La mise en ligne sur Tweeter d’un courrier du Professeur Jérome Salomon, actuel Directeur Général de la Santé, demandant à la Société de Pathologies Infectieuses de Langue Française, une société savante farouchement opposée à la reconnaissance de la forme chronique de la maladie de Lyme, de construire de nouvelles recommandations, est une preuve supplémentaire que celui-ci n’a aucune volonté de solutions concrètes et rapides pour les malades en souffrances.

Malgré cela les associations fédérées nous attaquent et vont même jusqu’à nous condamner. Drôle de pratique pour des associations de malades, qui pour nous jouent elles aussi un rôle très important dans notre combat.

L’action du 10 avril pour dénoncer le scandale du sang contaminé s’inscrit donc dans un contexte de tensions et d’échecs.

En utilisant un colorant alimentaire très facilement lavable puisque quelques heures après notre action plus aucune trace n’étaient visibles, en informant les participants qu’aucune casse ne devait être faite, en prévenant le personnel de cette établissement directement lors de notre arrivée, en informant les services secrets de l’État, en revendiquant cette action au nom de notre association avec notre porte voix et en inscrivant sur chacun des seaux le nom de celle-ci, aucune confusion nous semblait possible et nous avons assuré la sécurité de l’ensemble des personnes présentes sur place.

Après interpellation, trois d’entre nous ont été menottés, nous avons été placés en garde à vue pendant 24h. Nos droits nous ont été communiqués mais la police judiciaire a refusé que nous ayons le même avocat.

Placés en cellules, nous avons effectué des allers retours pour la prise de photos, la prise de nos empreintes, le relevé de notre ADN, la fouille du camion, puis nous avons été auditionnés.

Nous avons été informés de la saisie et la destruction de l’ensemble du matériel ayant été utilisé pour cette action et de la suite qui a été donnée par le magistrat.

Nous sommes convoqués par le Procureur de la République pour un rappel à la loi le 10 mai devant le tribunal de Paris à partir de 11h. Aussi, nous avons appris que l’Établissement Français du Sang devait nous transmettre prochainement la facture de nettoyage de ces locaux.

Pour information, cette action a coûté environ 1500€.

Ce mode de communication est une forme de sensibilisation qui peut certes déranger. Mais je tiens à rappeler que face à la détresse, à la souffrance, aux suicides, aux décès de certains d’entre nous et que malgré les annonces des autorités sanitaires depuis 3 ans rien n’a changé dans le quotidien de nos adhérents.

Cette action marque le début d’un nouvel axe de pression que nous comptons bien utiliser dans les prochaines semaines.

La semaine prochaine je serai sur Paris afin de rencontrer plusieurs personnalités importantes pour la suite de notre combat.

Il est maintenant temps que chacun d’entre nous se mobilise et participe à l’explosion de ce scandale sanitaire.

Pour cela, vous pouvez :

Matthias Lacoste pour Le droit de guérir

Photos et vidéos après le formulaire

Photos :


Credit : Gutner Sipa press

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